Dans un premier temps, la file d'attente dans son organisation spatiale peut avoir un aspect déplaisant notamment à travers la question de la mobilité. Celle-ci est extrêmement limitée dans les files d'attentes en général, elle est à la fois contrainte dans certains cas par des délimitations, mais également peu dynamique du fait que cet espace soit celui où l'on pratique l'attente. La file d'attente est également le lieu de trans-spatialité à sens unique en quelque sorte ce qui réduit d'avantage les mobilités au sein de celle-ci.

Si l'on s'appuie sur l'illustration du principe d'espace ''d'entre-deux'' ci-contre, les deux entités à l'origine de l'hybridité de la file d'attente vont avoir un effet sur les perceptions au sein de celle-ci. D'une part l'espace public (A) créé un contraste avec la file d'attente et peut accentuer l'impression d'immobilité du fait de la dissociation des rythmes entre ces deux éléments. Et d'un autre côté, l'espace, ou point, B étant l'objectif des pratiquants de la file d'attente, il y a une volonté des pratiquants de la file d'arriver directement à cet objectif. Les personnes de la file peuvent occuper l'espace dans lequel ils sont sans réellement le vouloir et ont qui plus est peu d'emprise sur l'espace dans lequel ils sont.